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Mekorot en PalestineL'entreprise accusée est l'entreprise d'état Mekorot Israeli National Water Company, basée à Tel Aviv, en complicité avec l'état d'Israël.
Témoignage :
Abeer Al Butmeh
(Stop the Wall / Pengon)
Mekorot
en Palestine
Temoignage
Interrogation
Racisme
Résumé :
  Elle est accusée de mettre en œuvre un apartheid et une discrimination (relatifs à l'eau) des Palestiniens en réduisant l'approvisionnement en eau des communautés palestiniennes dans le but de la fournir aux colons israéliens, et cela à des prix discriminatoires et supérieurs à ceux demandés aux Israéliens.
  L'entreprise est également accusée de soutenir les colonies illégales, en approvisionnant ces colonies en eau volée dans le territoire Palestinien, prenant donc part à l'illégalité de ces colonies mêmes en construisant les infrastructures hydrauliques essentielles à leur développement.
  La société est aussi accusée du crime international de pillage des ressources naturelles dans les territoires occupés. Dénier le droit à l'eau est une violation de l'Article 11 (1) du Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels et de d'autres droits humains, comme le droit à la santé, à un logement convenable et à l'alimentation, dont l'eau est un élément essentiel, donc une violation supplémentaire du Pacte International relatif aux Droits civils et politiques, de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, de la Convention sur les Droits de l'Enfant de l'ONU, de la Résolution 64/292 de l'Assemblée Générale de l'ONU reconnaissant le droit à l'eau et à l'assainissement.
  De plus, Israël étant une puissance occupante en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem, les actes précédemment cités peuvent aussi constituer un crime de persécution et de déplacement forcés, en violation de la Convention de Genève IV et du statut de la Cour Pénale Internationale.
Session du Tribunal permanent des peuples sur les Violations des Droits Humains commises par le Transnationales,
Genève 23 juin 2014
  Lors de l'audience du Tribunal Permanent des Peuples (TPP) à Genève le 23 Juin, l'on a présenté des cas violations des droits de l'homme par les sociétés transnationales. Cette audience d'une journée a été préparée par la Campagne Mondiale pour Démanteler le Pouvoir des Multinationales et mettre fin a leur impunité, en coordination avec des mouvements et organisations suisses, et les communautés affectées dans les différentes régions du monde. Le TPP est un Cour d'opinion, qui s'inscrit dans la tradition des Tribunaux Russell sur la guerre du Vietnam et les dictatures en Amérique latine, établis en 1979 dans le cadre de la Déclaration Universelle des Droits des Peuples d'Alger.
  Le TPP a déjà réalisé prés de 40 séances sur les violations systématiques des droits de l'homme et les droits des peuples, y compris une session sur la Banque mondiale, les transnationales européennes en Amérique latine et Bhopal. Il s'agit d'une rares institutions internationales dans lesquelles les communautés affectées peuvent soumettre directement leurs cas de violations des droits humains commises par les sociétés. Voir http://www.internazionaleleliobasso.it
  Certains des cas entendus sont : Chevron dans l'Amazonie équatorienne; Shell au Nigeria, Glencore dans plusieurs pays (tels que les Philippines, la Zambie, la République démocratique du Congo, le Pérou et la Colombie); Pacific Rim à El Salvador ; Lonmin en Afrique du Sud ; Coca-Cola en Colombie ; Mekorot en Palestine ; et Hidralia au Guatemala.
  Le jury a été présidé par Juan Hernandez Zubizarreta (Pays Basque) et composé de Beverley Keene (Argentine) Francesco Martone (Italie), Renata Reis (Brésil), Roberto Schiattarella (Italie).